jeudi 19 novembre 2009

Dalle de chaux - part II

On ne s'est pas arrété cet automne. il fallait à tout prix finir la dalle dans la cuisine. Une fois donc les planchers finis dans la grange, ça a été opération tranchée dans la cuisine. D'abord il a fallu finir de casser les anciennes fondations puis décaisser encore un peu. La tranchée la plus difficile a été celle pour les eaux de pluie du toit de derrière la grange. Pour celle-ci il a fallu découper à la disqueuse le massif rocheux sur le lequel le coin de la grange repose : 20 cm de profondeur et 15cm de large, cela a pris quelques weekends. Même chose pour la tranchée électrique.
Une fois fini, on a pu couler la dalle. Comme celle de la grange, on l'a faite en chaux /argile, 350kg de chaux par m3 : 22 m2 et 15 cm d'épaisseur. Après celle de la grange on était bien rodé, alors à deux, on l'a faite à la bétonnière en une journée.

 Pour ceux qui sont intéressés, voici toute l'histoire :


La dalle maintenant finie, on va pouvoir passer à autre chose. La grande baie vitrée devrait être posée en Décembre, ça permettra à l'édifice d'être fermé pour l'hiver et pour nous de travailler au sec et en dehors des courants d'air. Au programme : nettoyage de la poutrelle métallique du début du siècle dernier (ère pré-industrielle), montage du mur de doublage de la cuisine, et pose de l'OSB au plafond. Encore de chouettes weekends en perspective.


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mardi 13 octobre 2009

Solivage fini

Deuxième chantier fini de l'été : le solivage de la grange. Il y a deux planchers à installer dans la grange : l'un est au-dessus du séjour (45 m2) et se trouve à plus de trois mètres du sol et l'autre au dessus de la partie bureau / salle de bain / cellier. Principale différence ente les deux : le premier est pour un plancher massif retourné (apparent d'en dessous), donc les solives sont visibles, tandis que le deuxième sera recouvert d'un OSB4.
Le charpentier et l'architecte des castors ont calculé un plancher à base de solives en 80x200 de section. Reste à nous de faire les empochements dans les murs puisqu'on ne voulait pas aller pour une solution avec muralière + sabot métalliques (disgracieux si visible).


Restait donc à trouver un bon échafaudage. Le moins cher était d'en acheter un : 800 Euros pour un échafaudage de 3m de long, 4m de haut , 80 cm de large + béquilles + plus pieds réglables. On nous en louait un pour le même prix mais au mois. Une fois échafaudage installé, restait plus qu'à tracer sur les murs.


Ensuite le plus dur: percements des empochements. Pour faire des empochements propres et nets, la technique est de d'abord couper les moellons à la disqueuse avec un disque diamant de 230mm. Ça aide à couper les premiers 7cm (coupe utile avec un disque de 23). On continue ensuite au burineur léger. Un de 3kg avec un burin bien affuté suffira dans notre cas (un burineur trop gros ne ferai qu'exploser les moellons, c'est pas ce qu'on veut).



Bien fait, un empochement ressemble à ça:





Une fois tous les empochements finis, les charpentiers ont put revenir pour poser les solives. Pour les relier sur l'entrait de ferme, ils ont utilisé des fixations invisibles. Une partie mâle à poser sur l'entrait (une encoche de 16mm à faire sur celui-ci) et une partie femelle sur la face de la solive. Le tout s'enclique ensuite sans rien laisser voir. Un poteau a aussi été posé pour supporter l'entrait, sans quoi celui-ci aurait eu de la flèche avec le poids du parquet massif à poser + charges courantes.


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lundi 12 octobre 2009

Bardage meleze


On n'est pas resté inactif cet été. Entre autre, on a fini la dépose de l'ancien fronton de la cuisine et la pose du nouveau portique et de son bardage. L'ancien portique était fait d'un assemblage de 3 poutres en chêne d'une portée de 5,5m, appuyé d'une part dans le mur de la grange et de l'autre coté dans le mur de refend de la cuisine. Il avait pas mal souffert , la où était une fenêtre meunière, les poutres étaient bien pourries.

Premier boulot: enlever le vieux bardage en sapin. Simple sur une partie, ensuite plus compliqué : il avait l'air de tenir ce qui faisait lieu de pane sablière. On en laisse le soin aux charpentiers qui vont mettre en place le nouveau portique. Pendant ce temps, c'est la recherche du nouveau bardage qui commence; On était d'abord parti sur l'idée d'une essence type châtaigner. C'est réputé pour ne pas pourrir et supporter les variations de température; Obligé car le fronton est orienté sud, donc pluvieux en hiver, automne, mais ensoleillé en été. Malheureusement on n'en a pas trouvé près de chez nous. Parc contre il y avait un bardage en mélèze (avec rainures et languettes + un coté qui s'encastre dans l'autre) en 20mm chez un fournisseur en bois, à prix plus que bien. On est parti là-dessus. Un peu peur que ça ressemble à un chalet des hautes alpes, mais on a été assuré que ça allait devenir plus sombre et virer vers les teintes argentées avec le temps.


Enfin la découpe des lames de mélèze a été déléguée à la génération anciennes. La seule qui avait la patience de faire des arrondis parfaits en bas des lames. Pour rappeler l'aspect précèdent, on a refait le décroché dans la hauteur des lames.

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lundi 31 août 2009

Corbeau (de pierre) d'enfer

On a passé la semaine dernière à faire les empochements dans les murs de la grange pour les solives du plancher haut. Il y avait notamment un gros empochement à faire pour un kerto de 225x150 cm qui doit faire la reprise de solives du côté palier. Comme il nous restait un corbeau de pierre de section 280x250mm et 800mm de longueur, on s'est dit pourquoi ne pas l'utiliser. Le corbeau ne servait plus à rien de toute façon, il avait été laissé par les anciens propriétaires.
Problème, le corbeau est plutôt lourd, et franchement impossible à bouger tout seul. Mais voila un ami en vadrouille en France qui est passé nous voir .... et s'est trouvé embauché de suite.



Premier boulot : faire le trou dans le mur pour y passer le corbeau. Tout à la disqueuse et au burineur. Par chance on est tombé sur des briques (un trou déjà bouché ?). Niveau poussière, c'était brouillard dans la grange. Une fois le trou fait, restait plus qu'à y glisser le corbeau. Comme on est tombé sur une pierre de taille dans le mur au niveau bas du corbeau, on s'est contenté de la surfacer extra plate pour faciliter le glissement. Après réflexion (et après le travail fait), on aura pu y glisser une ardoise, ça glisse super bien.

Une fois le corbeau en place (et de niveau), restait plus qu'a le bloquer en remoellonant les vides laissés à l'arrière et rejointer tous les interstices.

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lundi 10 août 2009

Menuiseries


Entre temps, on a demandé à notre menuisier de poser les fenêtres des ouvertures créées. Ça permettra de ne plus avoir de pluie à l'intérieur, et d'avoir une idée sur l'aspect extérieur de notre maison une fois finie... c'est impressionnant ...
Les fenêtres sont en chêne, notre menuisier ne veut plus utiliser d'exotique. Pour les protéger, on a trouvé un après et une laque écologique. l'après est à base d'essences d'oranges : un délice à appliquer. Le chantier embaumait après ca ..

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Muret

Le muret de la baie solaire est maintenant fini, avec sa couverture en pierres de taille. On met un peu plus de photos en ligne pour ceux que ça intéresse. La base du muret est en pierres calcaires de tuffeau (on pense puisqu'on est dans la région) plutôt dures, récupérées des ouvertures dans la grange, de grosse taille : 40x40x40 cm environ. Des réservations ont été placées dans ce niveau pour les connexions eaux pluviales, usées, électricité, gaz et autres ... on espère n'avoir rien oublié. Ensuite plusieurs couches de moellons plus petits en essayant d'avoir à l'esprit la technique des deux parements avec une boutisse de temps en temps. Pas facile de trouver celles-ci dans les pierres de récupération. On se demande comment faisait les anciens. Même problème pour trouver des faces sur ces moellons, ... tout à l'air de rien. Mais bon, ... on y arrive. Il faut regarder les murs existants, et se dire que les anciens n'en faisait pas trop: il y a la théorie, la technique et l'adaptation dans tout ...



On a jointé les moellons à la chaux hydraulique (NHL 3.5), peut être aurait-il fallu prendre une chaux moins hydraulique pour laisser mieux respirer les pierres, mais ça devrait aller.
Pour poser les pierres de taille pour le couronnement, le plus dur était d'obtenir une surface assez plane pour ne pas avoir de point haut et des problèmes d'équilibrage des pierres. Au début on recherchait les petites pierres plates ... ça prend du temps. A la fin on utilisait la disqueuse de 230mm pour tout aplanir, bien plus efficace.
On vous laisse regarder les photos.

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lundi 29 juin 2009

Baie solaire - construction




Maintenant que le gros œuvre est à peu près terminé dans la grange (manque un corbeau à installer et un bas de porte meunière), on s'est occupé, ces dernières semaines, de la baie solaire. D'abord démolition de l'ancienne cuisine: dépose des deux plafonds en briques plâtrières, puis des murs et des dalles de béton existantes. Tout ça à la masse et gros perforateur Makita. Le poids de celui-ci commençait vraiment à nous faire regretter les vacances.
Après quelques weekends sur la chose, on a enfin fini la phase de démolition et pu commencer la reconstruction. En premier le petit mur qui supportera la baie solaire. D'abord prévu en parpaing de béton, mais on s'est replié sur une solution plus classique : mur de moellon on s'est dit, puisque qu'on avait ce gros tas de pierres provenant des ouvertures.
Résultat : pas vraiment simple de faire un mur d'au moins de 40 cm d'épaisseur, mais on a tout de même réussi à faire un muret de 40 cm de haut sur 5,5 mètres en un jour et demi. Reste encore 10-15 cm à faire et décider de la finition (grosse tablette de pierre de taille ?).

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lundi 1 juin 2009

Nouvelles ouvertures



Les maçons et tailleurs de pierres sont là depuis une semaine pour réaliser les nouvelles ouvertures (en pierre de tuffeau) dans la grange : les fenêtres pour le bureau et la chambre au niveau supérieur, la porte pour le bureau, le passage cuisine-salle de séjour au rez-de-chaussée, et le passage pour la mezzanine à l'étage. Ils n'ont pas chômé, tout est fini en bas, reste plus qu'à finir à l'étage.
J'avais quelques inquiétudes quant à la dalle de chaux. Celle-ci n'avait qu'un mois d'existence et je me demandais si elle résisterait aux chocs des maçons (pierre qui tombent de haut, soutènement, efforts divers ...). Apparemment pas de problème, aucune fissure détectée, juste une légère usure en surface due aux matériaux lourds ...


Sinon bien content de les avoir choisi. Pour 5 ouvertures en pierre de taille (40cm d'épaisseur), ils m'ont fait un devis à un prix défiant toutes concurrences. Faut dire que les maçons sont de la même entreprise que celui de la carrière, ça doit permettre de réduire les coûts.
On a eu un seul problème avec les plans: la porte fenêtre donnant vers la cuisine était mal située et se serait retrouvée dans le mur de la baie de la cuisine. Heureusement on a pu la faire déplacer, mais c'était juste : un montant est à ras de la veine de roc sur laquelle est assise la grange, cela aurait été dur-dur pour tailler dans celle-ci.

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dimanche 17 mai 2009

Toilettes sèches

A la pensée de longues journées de travail, sans eaux courantes ni tout à l'égout, on se demandait comment faire pour les commissions. 3 solutions:
- essayer de se cacher dans le bois derrière la grange, mais bon il y avait un bon 30 mètres à monter et le bois n'est pas si touffu que ça ...
- aller au café du bourg ( et avec nos vêtements croûtés de chaux ) ....
- simplement ne pas manger ni boire de la journée. C'est sur, certains tomberaient comme des mouches.

Heureusement, Céline trouva la solution : des toilettes sèches. Y associer l'art de réutiliser un vieux meuble Ikea et ça donne ça:



Utilisation plutôt simple : prévoir un grand sac de sciure et la lecture habituelle ...

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vendredi 10 avril 2009

Dalle de chaux




Après 4 mois d'attente du bon moment et de réflexion sur la technique, c'est le moment de passer à la réalisation de la dalle de chaux. Comme le sol est argilo-calcaire (du tuffeau qui se désagrège, je pense), et pas humide, on a choisi de faire la dalle à même le sol, sans hérisson. Par mesure de précaution, on a pas choisi le mélange chaux-chanvre, mais plutôt chaux-billes d'argile. Celles-ci permettront du réguler l'humidité naturelle du sol et participeront à l'isolation.

Pour le mélange, on est parti sur 1 sac de chaux NHL 3.5 pour 4 seaux de sable et 7,5 seaux de billes d'argile, plus 18L d'eau. C'était assez dur à mélanger avec cette quantité d'eau (les billes d'argiles devaient en absorber une partie, on pense). On ajoutait un peu au fur et à mesure pour avoir une consistance bien plastique. On pouvait commencer à marcher dessus legèrement le jour d'après, mais on sent bien que c'était frais.

Au Niveau équipe : on a eu l'aide de nos beaux-papas respectifs et de Mr Deboise, un menuisier qui fait de la chaux pour le plaisir (rare !). Les beaux papas, à 70 balais, ont assez bien résisté mais il fallait pas que ça dure une journée de plus (on a presque eu un cas d'évanouissement !). Ils ont cependant dit le jour d'après qu'ils n'avaient plus aucune courbature : une nouvelle utilisation médicale de la chaux ? Merci aussi à belle-maman pour garder not' p'ti bout pendant ces deux journées.

Au final 2 jours pour 70m2 sur 10cm d'épaisseur, une cinquantaine de sac de chaux et 70 sacs de billes d'argile: on s'en est bien tiré.

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dimanche 22 mars 2009

Terrassements


Ces derniers temps, nous nous sommes concentrés sur la préparation de la dalle de chaux. 90 m2 à finir de décaisser sur 10 cm, la tranchée technique pour l'évacuation des eaux usées à l'intérieur de la grange, et en plus une fouille pour le plot de support (0,8 x 0,8 m) au poteau qui soutiendra l'entrait de ferme sur lequel reposera le plancher haut. Je commençais à avoir quelques soucis avec celui-ci depuis que nous nous étions rendus compte qu'il était en tremble et non en chêne (et personne d'autre ne s'en est rendu compte !!! même pas l'architecte ... ). En fait l'architecte des castors nous a dit qu'avec la portée actuelle (presque 7m), ça allait être juste question fléchissement, rien à voir avec la nature du bois. Donc poteau.
Aujourd'hui fouilles finies, reste à mettre les tuyaux PVC pour l'assainissement, et couler le plot. Reste encore à faire un autre plot pour un poêle de masse au cas où nous décidons d'en avoir un.
Coté bonnes nouvelles, on a réceptionné les billes d'argiles pour la dalle de chaux. C'est léger comme tout !!! c'était un plaisir à manipuler comparé au travail des fouilles (1 masse morte, et des burins à réaffuter après attaques d'antiques fondations mais le pic a survécu. ). Les anciens ont aussi donné un coup de main : 90 sacs de 35kg de chaux à manipuler, ça ne les a pas effrayés (un peu essoufflé peut être).

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mardi 17 février 2009

Baie solaire



Entre la maison d'habitation et la grange il y a un grand appentis couvert faisant face plein sud (-10 degrés Est). Un petit coté abrite le four à pain, mais la majeure partie est ouverte. L'idée est de transformer cela en cuisine et de profiter de l'exposition Sud pour mettre en œuvre le concept 'solaire passif' pour chauffer la pièce. C'est assez pointu à mettre au point dans notre cas puisque qu'il y un bâtiment en face à 17m , qu'il y a un important masque solaire avec les bâtiments à gauche et à droite, et que l'on ne voudrait pas y avoir trop chaud en été ni trop froid en hiver. La surface totale vitrée est aux alentours de 15m2, cela vaut le coup d'être étudié.

On commence donc par bien isoler le mur du fond qui donne sur le nord. On n'est pas tout a fait décidé, mais sans doute des plaques de lièges, puis un mur intérieur capable de stocker la chaleur. Le plafond haut sera aussi isolé coté supérieur en déroulant simplement 20cm de laine de chanvre: moins de travail comme cela. On ne fera rien sur les murs intérieurs Est et Ouest, ce sont des murs intérieurs avec la grange et le four à pain (il y a juste plus de déperditions avec ce coté-ci). Quant au sol, on fera une chape de 10cm en pouzzolane pour recouvrir les conduits électriques et isoler un peu. Le vitrage de la baie sera un verre avec un Ug = 1,1 et coefficient de transmission solaire G=0,64.

Tout ça donne un Ubat = 0,80 pas terrible comparé à celui de la grange. C'est du principalement aux déperditions de la baie vitrée. Pour voir si la baie vitrée contre-balance ces pertes, il faut estimer l'énergie solaire qu'elle peut capter.

Pour calculer les apports solaires, on a utilisé Calsol 'http://ines.solaire.free.fr/', une page web de l'INES qui offre ce service.

Les résultats sont plutôt probants:



Janvier
Fevrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Septembre
Octobre
Novembre
Decembre
DJUmois(Tours)
431
359
323
244
151
61
68
183
336
418
Besoins Mensuels(24*DJU*(Hd+Hs+Hu+Hv)*I*A)/Ptes (Kwh)
667
555
500
377
233
94
105
283
520
647
Apport Solaires Mensuels(Kwh)
183
251
388
377
274
240
423
354
251
114
Besoins réels (Besoins - Apports)
484
304
111
0
0
0
0
0
268
532



Comme on voit, il n'y a que pendant les mois de Janvier et Décembre qu'il y a un fort déficit en énergie. Ça s'équilibre dès le mois de Mars. Pendant les mois de Mai à Aout il y moins d'apports solaires car le soleil est haut, ce qui limite les surchauffes derrière la baie.
En tout, ça revient à une consommation moyenne de 75Kwh/m2 par an. Donc il semble que ça vaut le cout de mettre ça en place.


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mardi 10 février 2009

Rénovation grange

L'ensemble de l'habitation actuelle est constituée de 3 bâtiments: La maison d'habitation devant, la grange adossée à la colline à l'arrière et un appentis/four à pain au milieu. Dans un premier temps on va se limiter à la grange qui offre la plus grande surface immédiatement habitable (techniquement parlant). Le défi est justement la : la rendre habitable sans la dénaturer et lui garder son caractère" paysan". S'en suit donc une longue recherche dans les blogs d'auto-construction (rénovations de vielles maisons, construction de maisons contemporaines écologiques ...), publications telles que "La maison écologique", ou d'associations comme "Maisons Paysannes".

Bon, donc on s'est dit que la meilleure façon de garder son caractère est de prendre une approche écologique pour la nature des travaux : on évite tout ce qui est béton de ciment, isolations non respirantes, utilisation de produits chimiques ....

Bien sur, on fait un bilan thermique pour voir où on allait; J'ai trouver les formulaires des règles Th-U, Th-E, ... qui sont utilisés par tout professionnel qui vous proposerait d'effectuer un bilan. Ce que nous avons apporté, c'est notre connaissance du bâtiment (la grange, on l'a assez parcourue), et de ce que l'on veut faire. Les résultats sont assez surprenants pour un bâtiment de ce style. Pourtant, on n'a pas isolé à outrance, je liste ci-dessous les différents parties:

- plancher sur terre: 88m2 : 10cm dalle chaux-bille d'argile, 4cm chape de compression (pour faire passer les gaines électriques ) de chaux-poulaine, 8cm chape d'isolation en liège expansé. total : R=2,3
- toiture : 110m2: 20cm de laine de chanvre: R=5
- pignon nord : 8cm de panneaux de liège expansé: R =2
- façade ouest et pignon sud : simple enduit chaux-chanvre
- façade est : rien, elle est enterrée sur 3m de haut contre le coteau calcaire. Seul la partie hors sol recevra une isolation.

Au total ça fait un Ubat de 0,42. Ce qui est en-dessous du Ubat-ref(RT200) qui est de 0,45 et juste au dessus de Ubat-ref(RT2005) qui est de 0,39, les deux Ubat-ref étant calculés selon les spécificités du bâtiment. Quant à la consommation, ça atteint 84Kwh/m2, un total de 14733Kwh pour l'année (calculé avec un DJU basé sur une température intérieure à 18C).
Je crois qu'on tire parti du fait que la grange est assez compacte et le fond (mur Est) est partiellement enterré. En été ça apporte énormément de fraicheur (pas besoin de climatisation), et en hiver on espère un peu de chaleur, eg 10C. On a du mal à estimer la capacité thermique d'un tel truc, faudra voir in-situe.
Voici les consommations pour le chauffage par mois:

Janvier
Fevrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Septembre
Octobre
Novembre
Decembre
DJU
431
359
323
244
151
61
68
183
336
418
kWh
2441
2033
1829
1381
855
345
385
1036
1903
2367


Les pertes calculées incluent les pertes par renouvellement d'air due à la VMC dans la salle de bain. Pas vraiment envie de mettre un tel engin, mais règlementation oblige.

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dimanche 1 février 2009

Photos d'avant


Les anciens propriétaires nous ont donnés quelques photos de la grange dans l'état où elle était lorsqu' ils l'ont acquises. Et Bien il y avait du travail. Comme on dirait : trous dans la toiture, .... vraiment dans son jus. Ils nous ont aussi racontés de fameuses histoires d'archéologie local : apparemment il y avait un dépôt de pneus dans la grange qu'ils ont eu un mal fou à s'en débarrasser, et que la cave de la maison recélait d'innombrables bouteilles .... vides !


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Rue d'Enfer



Bonjour à Tous. C'est notre premier post alors ça va être un peu informatif. Notre petit projet est situé dans un charmant village de Touraine, dans une rue nommée d'enfer. C'est assez singulier comme nom! Un vigneron local nous a raconté que c'était dû aux forças qui étaient enchainés au bas de la rue (il y aurait eu des quais le long de la Cisse)?. Peut-être cela vient-il des chemins de forças destinés aux galères à Marseille. Un tel chemin passait par Tours, ou bien cela vient-il de l'ancien palais de justice en bas de rue.
Une autre possibilité est le nom d'une ancienne voie romaine. Il y a beaucoup de cas ou une voie nommée 'via inferior' se change au cours du temps en 'rue d'enfer'. Ce nom était donné pour des chemins qui descendaient, comme c'est le cas ici.

En tout cas la rue reste bien agréable puisqu'on y trouve pas moins de trois caves de vignerons.
On espère s'installer dans la grange en fin d'année, mais ça risque d'être chaud!!!

Au programme: auto-construction, éconologie. On est en plein planning pour les différents composants, ça devrait bientôt se concrétiser !

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